Note d'intention


Chaque création du Théâtre du Signe prend son ancrage dans le désir de se "coltiner" à telle ou telle question existentielle et de trouver la forme et les moyens propres à développer les enjeux de cette question auprès des enfants.


Il ne s’agit pas de produire une réponse univoque, mais plutôt, par le biais de l'imaginaire et de la poésie, d’éclairer l'espace possible de ce questionnement et de le mettre en jeu.
En créant ses spectacles tout public.

LA COMPAGNIE SOUHAITE :


Produire du sens, hors des stéréotypes véhiculés par la télévision, les publicités, les codes sociaux.

Provoquer des émotions, des sensations d'ordre esthétique et philosophique, ludique et physique.

Chercher comment et avec quels outils le spectacle vivant rend compte et interroge notre condition d'être humain, vivant aussi dans un espace mental, imaginaire et symbolique.

Ouvrir et questionner, plutôt que répondre.

Arpenter le champ poétique, semer, labourer, contempler, cueillir et partager les récoltes.

Pour son nouveau spectacle, le théâtre du signe souhaite travailler, autour du thème de «l’absence ». Interroger la distance, l’écart émotionnel entre le « être là » et ce qui «a été là ».Le pourquoi de cette absence. L’absence de qui, de quoi ? Ce qui a été présent ? Interroger les traces de cette présence, odeurs, sons, empreintes en creux du réel, nos fantômes, ce qui nous hante, ce qui nous tente, mais que l'on ne voit pas.Oubli de soi. Tension entre présence et disparition.

La dimension subversive de l'absence qui dérange l'autorité, on ne peut avoir de prises sur celui qui est absent, qui trouve refuge dans sa tête, dans son imaginaire, qui s'échappe.
Mais aussi les traces que laissent les absents, ceux qui s'en sont allés pour toujours et qui reviennent chatouiller la mémoire des "présents"

Apparaît l’Absent Numérique. : LAB100

Nous en venons à nous poser la question de sa présence. En tout cas celle-ci devient de plus en plus évidente. Sa forme et ce qui le constitue  se rapprochent de la notion d’esprit.
Il voit, il entend ce qui se passe sur scène et peut manifester sa présence par des actions ou des signes dans l’espace dramaturgique.

LAB100 est doté d’une mémoire active lui permettant d’évoluer dans la sphère de jeu du performeur, de manière de plus en plus fine, sophistiquée. Cette mémoire est constituée de la captation de l’ensemble des répétitions, de la composition musicale, de visuels vidéo, images émanant du plasticien mais aussi du public. LAB100 devient donc à la fois partenaire de jeu, extension du corps de l’acteur et partenaire d’écriture. À l’intersection de toutes les écritures.

Lors des répétitions, sa présence exigera une implication totale de l’acteur et du metteur en scène engagés dans un combat où le langage, la sphère de jeux, le texte vont s’accorder, se trouver s’enregistrer.

C’est le premier temps d’apparition de LAB100. Il crée de l’ici et maintenant, de l’ultra-présent. Chaque segment de mot, de voix, de corps venant s’inscrire dans une vaste mémoire toujours réactivée par la présence de l’acteur en jeu.

Puis peu à peu il se fond et s’oublie dans la répétition, accumulant les traces de l’acteur ses errements, sa voix, son corps et peu à peu, avec le metteur en scène et le développeur, se crée une complicité, une sympathie avec le performeur.

Enfin il révèle l’acteur lui-même, comme une image de l’être absent nous renvoie à notre actualité immédiate, modifiant notre présent par la réactivation d’un temps révolu qui continue d’agir sur notre environnement affectif, social. Les moyens de cette révélation de l’acteur à lui-même sont constitués de micro évènements basés sur l’interprétation de ce qui se passe sur scène maintenant au regard de ce qui a été, et que LAB100 génère de manière autonome.

La puissance d'évocation du son, des paysages sonores, de la musique nous a conduit tout naturellement à souhaiter qu'un compositeur accompagne ce nouveau projet. Afin que sons et musiques scandent, prolongent, initient, fassent écho au propos dramatique, Alain BONARDI écrira la partition originale de ce spectacle que nous souhaitons voir jouée par des musiciens au plateau.

L'image, dans sa valeur onirique, dans son champ poétique plutôt qu'illustratif, mais aussi dans sa dimension scénographique sera aussi convoquée et mise à l'épreuve du plateau avec la présence de Nicolas GIRAULT, compagnon de route du théâtre du signe depuis toujours.

Le compagnonnage autour de la danse et du mouvement, initié avec notre précédent spectacle L'escargot n'a pas froid aux yeux surtout quand il est amoureux,    se poursuit avec Lolita Espin-Anadon, tant il nous semble opportun de conjuguer la parole et le corps dans le cadre de notre quête.

Sylvie Robe questionnera l’écriture dramaturgique

Marco Bataille-Testu mettra en scène

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